Aadel Collection

European Parliament Notice to Members Regarding Report on the Human Rights Situation in Iran

          
          EUROPEAN PARLIAMENT
          POLITICAL AFFAIRS COMMITTEE
          Notice to Members
          Flembers will find attached a paper on the human rights situation in Iran
          orepared for the Political Affairs Committee's public hearing or 4 Respect
          for hum n rights in Iran by the ssociation Internationale pour les Droits
          d i'Kornne at the request of its parent organisation, the Internationale
          GeseLlschaft f r Menschenrechte in Frankfurt.
          For technical. reasons, this is only avaitable in the original language.
          DIRECTORATE GENERAL FOR COMMITTEES
          AND INTERPARLIAMENTARY DELEGATIONS
          Ar e
          19 November 1985
          PE 102.267
          GD000 436
        
          
          ANNEX
          AVA -PROPOS
          I
          L'IGFM ( Association Internationale pour les Droits de
          l'homme ) est une association indépendante et humanitaire
          qui lutte pour les respects des droits fondamentaux de 1' hom-
          me. L'Association a été fondée en 1972 à Frankfort — sur -
          main (R.F.A.) et est présente aujourd'hui dans une douzaine
          de pays en Europe et dans le monde.
          Nous nous préoccupons non seulement du sort des prison-
          niers politiques mais également nous luttons contre les persé-
          cutions des croyants, la séparation des familles, la torture
          etc... Notre Association prône la tolérance et la compréhension
          entre les hommes.
          Nous ne pouvons rester indifférents à ce qui se passe
          chaque jour en Iran et nous appelons l'opinion internationale
          à renforcer son combat pour les Droits de l'homme dans ce
          pays.
          Aujourd'hui, nous vous présentons dans le cadre de cette
          action ce rapport accablant réalisé en collaboration étroite avec
          le CENTRE DES DROITS DE L ‘HOMME AUPRES DU MOUVEMENT DE LA
          RESISTANCE NATIONALE IRANIENNE & qui nous tenons publiquement
          ici A exprimer nos remerciements et toute notre sympathie pour
          la lutte qu'il mène afin de retablir au plus vite le respect du
          principe universel des Droits de l'Homme en Iran.
          - Novembre 1985 -
          Représentation de 1' IGFM
          (Association Internationale
          pour les Droits de l'Homme)
          en France.
          — 2 — PE 102.267)Ann.
        
          
          INTRODUCTION
          En février 79, le monde, ébahi et Incrédule, assiste une
          nouvelle forme de violation des Droits de l'homme. En Iran, des
          hommes assassinent et massacrent au nom de Dieu, alors que le
          Premier-ministre du régime n'est autre que le président de la
          société des Droits de l'homme. Celui-ci protestetimidement contre
          les massacres, mais, des mois durant,reste dans son fauteuil de
          Premier-ministre, aux ordres de Khomeiny, l'inconnu mollah d'hier
          et l'archicélébre ‘chef d'Etat' d'aujourd'hui.
          Bien sûr, las pays où las Droits de l'homme sont
          bafoués, sont trop nombreux et les pays démocratiques
          trop rares. Bien sûr, un dirigeant qui ne tient pas
          ce qu'il avait promis avant la prise du pouvoir ne
          doit étonner et n'étonne personne. Bien sûr... Mais
          ce qui se passe en Iran dépasse les bornes. Des sup-
          pliciés dont le sang est retiré avant l'exécution de
          la sentence; des enfants de dix ans qui sont exécutés
          pour délit d'opinions politiques; des femmes présuméesadul-
          tères qui sont exhibées sur la place publique; des machines
          qui coupent les mains des condamnés; des gens qui sont
          assassinés tout simplement parce qu'ils croient à une
          autre religion; des enfants de sept ou huit ans qui
          sont envoyés au front pour nettoyer les champs de
          mines; des jeunes emprisonnés sous l'accusation d'être
          punks.. ne sont que quelques exemples de ce qui se
          passe aujourd'hui dans l'Iran des enturbannés.
          Des résolutions et des prises de posit'ion de instances inter-
          nationales pleuvent mais ne sont toujours pas arrivées â bout des
          crimes qui sont commis an Iran au nom de Dieu des mollahs. Des
          mollahs qui déclarent ouvertement n'avoir rien à faire des Droits
          de l'homme des hommes, eux qui ont puisé leurs ‘Droits de l'homme'
          entre les lignes du Coran. .
          Nous allons essayer, dans les pages qui suivent, de mettre
          en évidence de façon schématique quelques aspects choquants de la
          violation des Droits de l'homme en Iran, notamment en ce qui cœicerne
          les femmes, les enfants et les communautés religieuses.
          — 3 — PE 102.2671Ann.
        
          
          Le représentant de Khomelny aux Nations-Unies à
          New-York, M. RADJAI KHORASSÀNI, a déclaré dans l'en-
          ceinte même de l'ONU, au cours d'une réunion consacrée
          aux Droits de 1 ‘homme que ‘... pour son régime, la
          déclaration universelle des Droits de l'homme ne semblait
          bonne que dans le cas de certains pays européens, et en
          tout cas pas pour la République islamique... L'Iran
          n'hésitera pas violer les prescriptions de la déclaration
          universelle des 'Drolts de l'homme.
          Au moment de cette déclaration - le 7 décembre 1984 -
          cela faisait huit mols déjà que le représent t spécial du
          Secrétaire général de l'ONU attendait le bon vouloir du
          gouvernement de Téhéran pour se rendre en Iran afin
          d'examiner, sur place, l'état du respect des engagements
          pris par un pays membre dans le domaine des Droits de
          1' homme.
          r Dans un gouvernement Islamique, tous les gens sont
          sous la protection de la loi... Et nul ne peut porter
          atteinte à leur sécurité, s'introduire dans leurs maisons.
          les arrêter, les emprisonner ou les exiler, les exécuteur
          sommairement à la suite d'une simple accusation ou d'un
          soupçon. Dans un tel gouvernement chacun peut s'en
          remettre entièrement à la loi du Prophète, et aucun juge
          ou dignitaire ne peut y contrevenir.
          - In ‘Principes Politiques. Phi-
          losophiques, Sociaux et Religi-
          eux de l'Ayatollah Khomeiny
          Paris 1979- Editions
          Libres Hallier
          - — 4 — PE 102.267/Ann.
        
          
          EXECUTIONS OFFICIELLES
          EN REPUBLIQUE ISLAMIQUE
          ENTRE LE 15/2/79 et le 1/1/83
          u,
          o
          o
          (D
          e
          (o
          18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48
          o
          I-
          -4
          -4
          -4
          -4
          r-
          -4
          ‘4
          
          œ
          —
          —
          -I
          -.-
          Chaque rectangle représente un trimestre
          o
          3
          6 •9 12
          15
          p-
          -S
          4”
          -4
          o e
          t-.
          -S -S
          t,-. -4
          S..
          -4 -4
          (o
          I-
          (o
          C .)
          C 1
          (o
          —5—
          PE 102.267/Ann.
        
          
          Comme pourd'autres dictatures, il est extrêmement difficile de
          cerner le nombre exact de prisonniers politiques ou de recenser
          le nombre d'exécutions — sous la classification des ‘droits
          communs' sont emprisonnés des hommes et femmes qui selon le
          concept employé dans les démocraties seraient considérés comme
          • des détenus politiques.
          La lutte entre les tendance5 qui détiennent aujourd'hui le
          pouvoir, se traduit sur le terrain par l'existence de nombreuses
          milices (gardiens de la Révolution, Pasdaran ...) possédant
          leurs propres centres de détention dans chaque quartier, dans
          chaque village sans qu'il soit possible de donner le chiffre
          de détenus ni connattre les traitements qui.y nt infligés.
          61 PE 102.267/Ann.
        
          
          FEMMES
          La femme Iranienne - vue par
          un artiste Iranien.
          Selon l'Islam chiite, le contrat du mariage tempo-
          raire consiste â légimiter des relations sexuelles d'une
          heure â 99 ans en proposant la phrase: ‘Je t'accepte
          comme époux pour une somme précise et un temps pré-
          cise'.
          Avant que M Khomeiny ne vienne installer son.
          régime en Iran, les femmes iraniennes se trouvaient
          dans le processus traditionnel de leur émancipation,
          c'est â dire qu'elles continuaient une lutte qui avait
          commencé en Iran avec le début du siècle.
          Six ans après, nous essayons de démontrer le sort
          des femmes iraniennes en quelques exemples. Pour ce
          faire, il serait intéressant d'examiner l'article 5 du
          code pénal islamique ‘Le tailon' qui stipule: ‘Si un
          homme musulman tue volontairement une femme musul-
          mane, il sera condamné au Talion: néanmoins, avant
          l'exécution les ascendants paternels de la femme auront
          à payer à l'assassin la moitié des dommages et intérêts
          devant être payé dans le cas de la mort d'un homme';
          tout y est dit. Même assassinée, une femme ne vaut
          que la moitié d'un homme; cependant la femme est
          absolument égale de l'homme devant les pelotons d'exé-
          cutions: sur 100 femmes arrêtées 31 ont été fusillées,
          pendues ou mortes des suites de tortures; sur 100
          hommes arrêtés, 27 Ont subi les mêmes sorts.
          — 7 — PE 1O .267/Ann.
        
          
          H
          INSTITUTIONNALISATION DU MARIAGE TEMPORAIRE
          Lors des cérémonies traditionnelles de la prière du
          Vendredi 11 octobre 1985, l'hodjatoieslam Hachemi
          Rafsandjani président de l'assemblée islamique définit ainsi le
          mariage temporaire: ‘... Dans l'Islam chiite nous avons
          deux sortes de mariage, mariage temporaire et mariage
          permanent. Il y a des circonstances oû on ne peut pas
          se marier d'une façon permanente'. Après avoir rapelé
          le cas des jeunes soldats et ceux qui sont souvent en
          voyage, M. Rafsandjani prêche la pratique du mariage
          temporaire: ‘Si nous voulons avoir une société isla-
          mique, il faudrait avoir des endroits fixes à cette fin
          dans le casoù le mariage permanent n'est pas possible
          pour la femme et l'homme. Il faudrait des lieux appro-
          priés, des administrations nobles et puissantes pour
          les contrôler'. Cette suggestion de M. Ra.fsandjani est
          en réalité mise en pratique depuis longtemps par les
          responsables de 1 ‘Etat islamique.
          Cette pratique existe tians la République Islamique
          alors qu'elle n'a cours dans aucun autre oays musulman.
          Il faut souligner que l'institutionnalisation de cette pratique
          se conforme par l'existence de différents villes et
          quartiers du pays, des bureaux spécialisés qui ne
          sont pas sans rappeler les maisons closes.
          Voici deux tristes exemples de cette pratique au
          niveau des prisons:
          1— Dans une interview accordée à radio Iran (l'émet-
          teur clandestin d'une organisation de résistance) la
          femme d'un officier de police dont le mari a été
          exécuté par le régime, raconte la pratique du ‘mariage
          temporaire' lors de son séjour en prison: ‘il y avait
          deux groupes de filles destinées au mariage temporaire:
          celles qui allaient être exécutées et qui étaient mariées
          contre une somme de 50 tomans (une sorte de dot pay&e
          par l'homme) aux gardiens, aux mollahs ou aux - inter-
          rogateurs.
          (NDLR: Cette pratique est justifiée selon les autorités
          pour empêcher les filles vierges de rentrer au paradis
          après leur exécution). Le deuxième groupe de filles était
          celles qui, après avoir pris leur doucha, étaient amenées
          • quelque fois par semaine ou uniquement les vendredi soirs
          chez les mollahs et les gardiens à l'extérieur de la prison.
          — 8 — PE 102.267/Ano.
        
          
          Ce fut aussi le cas pour les femmes mariées.., quand
          les parents des victimes allaient chercher le cadavre
          de leur fille, on leur remboursait la somme de 50
          Tomaxis déduction faite des prix des balles...
          interview parue dans le numéro 92 du journal
          Nehzat du 7 février 1985 ).
          2- L'hebdomadaire AL DASTOUR qui parait londres
          rapporte dans son numéro le fait suivant;
          La République islamique a mis en place une
          disposition pour que les Syriens puissent facile-
          ment se procurer des jeunes filles iraniennes dans
          le but du mariage temporaire (qui peut durer une
          heure à 99 ans, d'après les lois islamique). Il
          ajoute: 1'ambassade de la République islamique &
          Damas fait parvenir de l'iran des fiiles igées de 14
          à 20 ans. Les hommes les épousaent en versant la
          modique somme de 200 livres syriennes.
          —9—
          PE 102.26?/Ann.
        
          
          COMMENT LIBERER LES ENFANTS
          DE LEUR MERE ‘INDIGNE'
          Dans un témoignage présenté devant le douzième
          àongrès de l'Association des Droits de l'Homme qui
          s'est tenu à Frankfort le 2 mars dernier, nous re-
          tenons:
          • Une femme enceinte condamnée à mort, a d
          subir une césarienne afin que son enfant reste en
          vie. Aussitôt après, elle fut exécutée...'
          Lettre adressée à l'Association des Droits de
          l'homme parue dans le journal Nehzat n' 97 du 14
          mars 1985 )
          u
          faut souligner le fait que ces derniers temps pa-
          raissent dans les Journaux, des annonces de dispa-
          rition des filles de 12 à 30 ans.
          Dans la môme semaine, selon quatre quotidiens
          de la capitale iranienne, trente-huit femmes dont
          plusieurs adolescentes ont été portées disparues.
          D'après les rapports de la police, plusieurs bandes
          de kindappeurs de femmes sont démentalées chaque
          semaine ainsi que les maisons closes dans lesquelles
          elles étaient envoyées.
          Par ailleurs, cinq bandes de ces mômes trafi-
          quants qui destinaient les femmes aux pays arabes
          du Golfe, ont été découvertes au cours du dernier
          mois.
          Nehzat n 78 1er novembre 1984
          - 10 - PE 102.26?/Ann.
        
          
          ENFANTS - AD(Y..ESŒNTS
          Les statistiques approximatives de ces dernières
          années, parvenues aux diverses instances des Droits
          de l'homme de l'ONU révèlent que sur 100 détenus
          politiques assassinés, plus de 60 avaient moins de
          dix-huit ans, et plus de dix entre douze et quinze
          ans.
          ( Réquisitoire 1983. Centre d'Etudes des Droits de
          l'homme auprès du Mouvement de la Résistance
          Nationale Iranienne. Page 39 ).
          Il , -
          ? L • - ‘ —
          J
          •-•;•j
          :.:.‘‘; !
          -‘—I—— ‘.t r 4 ::.-. . r,'
          — 11 —
          PE 102.267/Ann.
        
          
          La population furieuse de la vUle de AMOL -
          située au nord-est de l'Iran a exhibé l'hodjatoleslam
          cheikh Fazlollah Bozorgzadeh, pieds et poings liés et
          tête nue, dans les rues de la ville tandis que plusi-
          eurs dizaines de femmes le prenaient à partie et
          l'injuriaient.
          En effet, l'hodjatoleslam Fazlollah âgé de 37 ans,
          professeur de théologie à AMOL est accusé du viol
          d'au moins sept mineurs âgés de moins de neuf ans
          quisuivaient des cours d'enseignement de Coran dans
          sa mosquée .En outre deux de ces sept enfants agres-
          sés ont été admis à l'hopital de la ville dans un état
          jugé grave. Effectivement, les médecins chargés d'exa-
          miner les deux enfants, ont affirmé l'hypothèse du
          viol constatant leur sphincter anal a été déchiré lors
          de plusieurs agressions sexuelles : les enfants no
          pouvant plus contrôler l'expulsion de leur selles.
          Nehzat n° 126 du 3 octobre 1985 ).
          — 12 — PE 102.267/Ann.
        
          
          • Khomeiny envoit les enfants la guerre. Cette
          classe aujourd'hui est vide... Au retour du
          front, il ne reste que trois elèves an vie.
          In ETELAAT 5 avril 1983
          organe officléux du régime
          I
          r; '-
          êL L ,oô' L t )
          — . _. ... . . . ...
          4.. -—..—
          ..-..—
          •
          .-——- _j.*
          -...
          4-. .•
          —. .tJ . .4 4
          —. a ..e.
          
          
          
          .
          ..•_. ..
          _.•_. _••4. ) .._• •__ .J
          .4—
          .4_I•.
          4. . j... •*. 4.4 —.
          ....—.•4——_ ..__4•_•__
          —.4-4
          .-.‘-..
          .4--... .__•• .4#_
          • —— J
          _,_.a. & JU à
          4'. .Jd.. M .'
          4'. .4 à
          »4 . 4.
          — . .— .4
          ‘.‘ — ‘s * — t — — . 1 F s .‘ i .M
          _4•44_ 44 •4 . •4 4. .
          I4 . A.# .t sst 44 — .4 *4 .»S 4.—.
          .. - l b ., .d . — . 1 . 5 . .44 / àk 4 44. .44. 4 4.
          s '., &/ 4. 4 •#• J ,i.4 ,à.44*.•.*4..
          ,s,._...a...
          .#.‘ #4 ._4. '. . , .4-.
          • . il. • .8. , g . _ .e. . — . . ./ 4.àl
          
          . .444 .. . e ‘M /4 . .4 44..44
          — ., I .• .e4_.4__ 4.4 ,
          I • bt — • .4 . .44..
          . _ .. -. ,-. — .. 4• • 4 .. .1.. e d»&_ 14 M .4...' .5.. —— • -
          . . .. .. •. ‘• . .3.5 ..-4à4 M.P .I1.54. 4 ._ . — —
          —. .4 ._,•. • . .J . . — ... — - — •n .à ;.. 4.5 — 5 j4. . IJ
          - —• . ... 65_54 J 5 4.4 . 44 .4j 4 . . .s.. ._ — — 4 .t-. ..•.,
          .4 •_ —. — . — — — • _. .._. ..fl _4.._ • .4.. — -a.. . — r — —
          ‘. ._ .,— .1 — .. 4_4 4l 44 •_.4 4 54 l_.. -4
          —13—
          PE 102.267/Ann.
        
          
          COMM UNA JIES REL IGIE USES
          ET ETHNIQUES
          Dès l'arrivée au pouvoir de l'ayatollah Khomelny et
          l'instauration de son régime théocratique, les communautés
          religieuses durent affronter une vague de persécutions.
          Pour les Baha 'ls ce fut l'apocalypse.
          Pendant les mois qui ont précédé la chute du Chah,
          et alors que Khomeiny tonnait à Paris et la terre tremblait
          en Iran, les communautésrél.Lgieuses ont eu un avant-goat
          de ce qui allait se passer plus tard. Des menaces d'exter-
          mination arrivaient chez les Juifs — par la poste ou le
          téléphone - formulées par des ‘irresponsables. Ils étaient
          sommés de quitter la terre islamique d'Iran sans tarder.
          Dans les premiers mois de la prise de pouvoir par les
          mollahs, plusieurs membres de la communauté juive seront
          mis à mort absolument innocents des ‘crimes qui leur
          Ataient imputés, parmi lesquels HABIB EL GHANIAN. président
          du consistoire juif.
          Les chrétiens(principalement dés Arméniens) n'ont pas
          été moins méprisés et persécutés.
          Les Arméniens vivant dans une counauté fermée et
          parlant leur propre langue - alors que les Suifs sont plus
          intégrés et ne parlent que la persan - ont d subir une
          r pression socialeet culturelle par les autorités de la
          épub1ique islamique. Leurs enfants doivent crier tous les
          jours a l'école Allah-o-Akbar (avec l'accent Arménien S.V.P.)!
          Allait est le plus grand, même pour les petits Arméniens!
          14 — PE 10 2 .267/Ann.
        
          
          Des exemples. L'unique traduction de la Bible,
          imprimée à Hong Kong, a été interdite, et une nouvelle
          édition de ce texte en persan est toujours à l'étude. Un
          bureau a été créé, en avril 1983, pour la surveillance
          des publications chrétiennes. Dans les écoles arméniennes,
          le Ministre de l'Educatlon et de la Culture a obligé, voilà
          deux ans, les élèves à étudier les livres scolaires religieux
          en persan éditéspar le clergé chiite. Résultat: en mai 1984,
          écoliers et lycéens de deux écoles arméniennes de Téhéran,
          lors des examens de fin d'année, ont rendu leurs copies
          blanches sur les matières religieuses. Fous derage, les
          mollahs ont ordonné la fermeture de ces écoles, en recourant
          aux matraques des Pasdaran (gardiens de la Révolution).
          Ainsi Mehdi Dibadj, converti au christianisme il y a vingt
          ans, a été arrêté en 1983 par le juge islamique de sa ville
          natale. Les juges du .tribt nal révolutionnaire l'ont exhorté
          à abjurer le christianisme, car ‘renoncer à l'islam et se
          convertir à une autre religion mérite la mort'. De nombreux
          chrétiens auraient été, ces derniers mois, également emprisonnés
          et torturés.
          Express 30 — 5 septembre 1985
          La répréssion qui ensanglante le Kurdistan n'aurait
          pas fait de victimes seulement parmi les combattants.
          Une organisarion internationale, affirmé que des villa-
          geoise désarmés, dont des enfants, y ont été massacrés.
          La torture continue à être systématiquement infligée
          aux personnes arrêtées, cette pratiqua étant considérée
          par les autorités de Téhéran coe une forme normale de
          châtiment. Ainsi; de nombreux détenus sont toujours,
          d'après une organisation des Droits de l'homme fouettés
          jusqu'à ce que mort s'ensuive. Des formes plus raffinées
          de supplice entrainent également la mort des membres de
          familles des détenus, et des enfants sont torturés - ce
          qui est considéré comme un des moyens d'obtenir des aveux
          de leurs parents, un autre étant le simulacre d'exécution.
          Le Monde 11.2.1984 )
          — 15 — . PE 102.267/Ann.
        
          
          ATTEINTE SYSTEMATIQUE AUX.
          LIBERTES FONDAMENTALES
          Le mot liberté a-t-11 aujourd'hui un sens en Iran?
          Pas un seul journal, pas un seul parti, pas une
          b seule organisation, pas une seule association qui soit
          non pas d'opposition, mais seulement critique à l'égard
          de la RépubLique islamique. De plus, le régime de M.
          Khomeiny , contrairement à bien des régimes dictatoriaux,
          ne laisse au peuple aucune liberté sociale... En Iran, même
          la vie privée des gens est contrôlée et réglementée par
          I ‘Etat
          — 16 — PE 102.267/Ann.
        
          
          TORTURE
          Voic!, sans ordre précis, quelques-unes des tortures les plus
          répandues dans les prisons de Khomeiny: un minimum de trois
          Jours de passage à tabac, dans le tas, sans distinction (pour une
          fois) de race, de sexe, d'âge, de condition physique, d'état social,
          etc., humiliation immédiate par le rasage du crâne et les polis du
          corps par application d'un produit pestant le souffre et les ex-
          créments); touchers à caractère sexuel aussi bien sur les garçons
          que sur les filles (chez ces dernières, le plus souvent par des
          prostituées professionnelles engagées pour l'occasion); douche écos-
          saise des cellules surpeuplées (10 à 12 personnes), cages
          d'isolement) sinistre cérémonial quotidien des exécutions succes-
          sives, à la tombée de la nuit, dans les cours dm prisons; obligation
          pour les prisonniers qui attendent leur tour ou qui sont amenés
          exprès pour le faire, a laver les murs et les dalles tachés de sang
          et des morceaux brûlés de vêtements et de peaux, après chaque
          3érie de tirs; privation de noutriture, d'eau, de médicaments; viols
          à caractère homosexuel sur, les Jeunes détenus... C'est après ces
          préliminaires que commencent les Interrogatoires, et avec eux, les
          tortures sophistiquées comme le séances de ‘baignoire'; pendaison
          par un seul pied, sur lequel, après un temps, l'on frappe avec un
          fouet dit ‘queue de cheval'; chantage de représailles sur les parents
          et proches; injection de produits inconnus provoquant des vomissements
          •se tradu 1sant par un état de léthargie et d'abandon. C'est
          généralement au cours de ce ‘traitewent ' que des aveux télévisés sont
          arrangés. toujours sur des cassettes et à l'intérieur des prisons..
          Après les séances de ‘rééducation', les corps trop marqués par la
          torture sont jetés dans le lac salé de Qom.
          17 — PE 1O2.267/Ann.
        
          
          TUSTIFJÇATION DE LA TORTURE
          A la veille du Nouvel An iranien, le procureur de
          la République islamique de Khomeiny, Mohammad Guilani,
          a tenu les propos qui vont suivre, à la radio de la
          même République. Il était venu la pour s'expliquer sur
          la vague des réprobations dans le monde contre les
          violations syst rnatlques des Droits de l'homme en Iran.
          Voici ses ‘explications'
          On frappe,on bouscule, on fait mal, et tout cela
          dans le but de guérir. Il est vrai qu'il n'est pas
          bon de frapper les gens, mais des coups sont peu
          de chose lorsqu'il s'agit de guérir une société;
          tous les sages vous le confirmeront. Par exemple,
          vous-mêmesqui m'écoutez en ce moment et qui êtes
          des gens respectables, vous savez bien que quand
          vous tombez malades, on vous fait des piqûres.
          une aiguille de deux centimètres est introduite
          dans votre corps,et ça fait mal, mais vous comprenez
          que ce niai est nécessaire, et qu'il est dans votre
          intérêt futur .. . C'est la même chose lorsqu'il
          s'agit de la société, Si un de ses membres est
          détourné de sa fonction, s'il est malade, il faut
          le guérir, le changer, le brûler, lui faire mal...
          C'est cela qu'on vous présente comme ‘torture'.
          Dans ce cas ‘torture' signifie logique, puisque
          sa pratique doit rendre raisonnable' !!!
          Voilà le genre d'homme dont les représentants
          siègent au sein de l'organisation des Nations—Unies, et
          bien sûr dans les diverses conférences que l'organisation
          consacre aux Droits de l'homme. C'est peu dire la honte
          qui rejaillit inévitablement sur l'ensemble de la
          communauté internationale. Il convient qu'elle
          prenne sur elle de condamner clairement le processus
          de déshumanisation, de violation, d'intolérance,
          engagé en Iran par le régime de Khomeiny dont le suprême
          culte est celui de la mort.
          - - PE 1OL267/Ann.
        
          
          L'hebdomadaire • AL MADJALEH du 15 novembre
          1984, indique les différentes punitions correspondant
          aux délits.
          Ecoute de la musique vaut 50 coups de fouet.
          Consomation d'alcool vaut 75 coups de fouet. Chant
          et danse en public vaut 60 coups de fouet.
          Paru dans Nehzat n 81 du 22 novembre 1984).
          I
          Depuis que les manifestations contre la guerre et les
          fauteurs de guerre connalsent l'ampleur qu'on sait, les
          fameux ‘voyoux de la bande Khomeiniste de Moussa-Ben-Djafar,
          juchés sur leur moto, munis d'armes blanches, descendent
          dans diff rents quartiers de la capitale et terrorisent la
          population, en s'en prenant aux fe es et aux jeunes gens.
          dont la tenue vestimentaire ne répond pas, selon eux, aux
          préceptes islamiques.
          - 19 - PE 10 2 .267/Ann.
        
          
          -J
          NOUS N'AVONS DONNE DANS LES PAGES PRECEDENTES QU'UN
          APERCU DE CE QUI SE PASSE AUJOURD'HUI SOUS LE CIEL IRANIEN.
          ON EST EN DROIT DE SE DEMANDER COrvQv ENT LE REPRESENTANT
          D'UN TEL REGIME PUISSE SIEGER PARMI LES NATIONS-UNIES! ON
          PEUT POSER LA QUESTION AUTREMENT: UN ETAT PEUT-IL SE FONDER
          SUR DES POSTULATS QUI CONTREDISENT LES NORMES FONDAMENTALES
          DES NATIONS-UNIES ET DEMEURER MEMBRE DES MEMES NATIONS-UNIES?
          SAIT-ON QU'UN REPRESENTANT DE LA REPUBLIQUE ISLAMIQUE OCCUPE
          LE POSTE DE SUPPLEANT DE PRESIDENT DE LA COMMISSION GENERALE
          DE L'UNESCO!
          POUR QUE CES PRATIQUES NE SE REPETENT PAS DANS L'AVENIR
          EN IRAN, NOUS ESPERONS QUE LES DEMOCRATES ET LES LIBERAIJX DU
          MONDE ENTIER APPORTENT LEUR SOUTIEN A CEUX QUI TOUT EN LUTTANT
          CONTRE KHOMEINY ET SON REGIME PROPOSENT UN PROJET DEMOCRATIQUE.
          ET NE PAS TOMBER DANS LE PIEGE QUI CONSISTE A SOUTENIR CEUX
          QUI HIER COLLABORATEUR DU REGIME DE LA REPUBLIQUE ISLAMIQUE
          ET AUJOURD'HUISON OPPOSANT, NE FERONT QU'INSTAURER UN REGIME
          TOUT AUSSI REPRESSIF ET ANTI-DEMOCRATIQUE, DANS LE CAS D'UNE
          PRISE DE POUVOIR. PUISSE LES EFFORTS DE TOUS LES HOMMES DE
          BONNE VOLONTE PORTER LEURS FRUITS ET RETABLIR EN IRAN LA
          DEMOCRATIE ET LES DROITS DE L'HOMME.
          j
          — 20 — PE 10 2 .267/Ann.
        
          
          4
          CE DOSSIER A ETE REALISE EN COLLABORATION PAR L'ASSOCIATION
          INTERNATIONALE POUR LES DROITE DE L'HOMME ET LE CENTRE DES
          DROITS DE L'HOMME AUPRES DU MOUVEMENT DE LA RESISTANCE
          NATIONALE IRANIENNE.
          Pour tout renseignement complémentaire adressez vos demandes au
          33 Rue Fondary — 15015 Paris - Tel: 45.77.64.09
          — 21— PE 1C2.267/Arrn.
          I
        

Download Attachments:

Show More

Related Articles

Back to top button